SOURCE : http://www.campagna.org/descendants_index.htm

CHARLES CAMPAGNA

Charles est le fils de Mathias Campagna et Suzanne Aubineau. Il est le premier Campagna né et baptisé au Canada, à Ste-Famille de l'Ile d'Orléans. Il est né le 3 mars 1668 à Ste-Famille car St-François n’ouvre qu’en 1679. Parrain: Charles Gauthier, marraine: Françoise Chapdelaine. Baptisé par le Missionnaire P. Morel.

"Le troisième jour du moys de mars de l'année mil six cens soixante et huict a esté baptisé Charles, fils de Mathias Campagna et de Suzanne Aubineau…". 

Charles demeure avec ses parents jusqu'à l'âge de 18 ans. Le 1er février 1687 (contrat notaire Gilles Rageot), il s'engage à travailler pour le sieur Joseph Riverain, riche marchand bourgeois de la ville de Québec qui possède des barques sur lesquelles il utilise de la main d’oeuvre.

"Pardevant Gilles Rageot notaire de la Nouvelle France, furent présents en leurs personnes Joseph Riverin, marchand en cette ville de Québec, et Charles Campagna demeurant à l'isle d'Orléans, lesquelles partyes ont de leur bon grez et vollonté recognue et confessé avoir passé ensemble le marché et engagement qui ensuivent cest a sçavoir led Campagna avoir promis et sestre obligé en engagé aud sieur Riverin ce acceptant pour toute la navigation prochaine pour aller dans une de ses barques à tel voyage à faire et à faire ce qu'il y aura à faire dans ycelle en ce qui lui sera commandé et ce marché faict pour et moyannant le prix de quinze livres avec sa nourriture pour et chaque moys. Riverin a promis et sest obligé de payer aud Campagna moytié en argent et lautre moitié en marchandise au prix courant au fur et à mesure de son temps, etc."

Charles doit livrer la marchandise entre Montréal, Trois-Rivières et Québec. Les voyages sur le fleuve n'intéressent pas longtemps le jeune Charles car après deux ans, le 9 mars 1689 (contrat notaire Paul Vachon), il s'achète une terre de 6 arpents de front à St-Jean de l'Ile d'Orléans. La terre appartenait à Charles Berthelot de Beauport. Charles doit payer à chaque 11 novembre (la St-Martin) la somme de 20 sols et 12 deniers en plus de six chapons vifs.

Au moment de signer le contrat, Charles était majeur depuis 7 jours donc 21 ans et comme son père, il défriche la forêt.

Le lendemain de l'achat, Charles qui habite St-François I.O., se rend chez le notaire Vachon où il donne le tiers de sa terre à la fabrique de la paroisse St-Jean I.O. pour y bâtir l'église, le presbytère, le jardin du curé, le cimetière, etc. 

Ce contrat est signé par le noble homme Louys de Niort Sieur de Noray et Jacques Jahan dit Laviolette.
Charles travaille durant trois ans à défricher. Puis le 22 juillet 1692, il passe un contrat de mariage (le notaire Jacob) chez les Blouin. On fait la fête: vin français et vieux refrains. Il doit bientôt épouser Marie-Madeleine Blouin, fille de Médéric (ou Emery) Blouin et Marie Carreau de St-Jean I.O. Charles a 24 ans, Madeleine, 18 ans. Assistaient au contrat: Mathias Campagna et Suzanne Aubineau, leur oncle Pierre Campagna, Pierre et André Auclair ses cousins, Emery Blouin et Marie Carreau, Louis Carreau et Jeanne LeRouge, aïeuls de la future, Jean, Jacques et Anne Blouin, frères et soeur, Jacques Carreau, son oncle Jacques Carreau, Jean Catellan et Jeanne Carreau, François Garneau et Louise Carreau, Marguerite Carreau (veuve de Louis Prévost) et Thomas Tessier-Laplante, René Cochon, bailly du comté, Gabriel Thivierge, capitaine de milice du sud du comté.

Le mariage a lieu le 22 septembre 1692 à St-Jean de l’Ile d’Orléans. La mariée portait une jupe pêche avec un chaperon; le marié portait une redingote grise avec chapeau melon gris et marguerite blanche à la boutonnière. Les parents de la mariée promettent de donner 300 livres à leur fille; les Campagna donnent 1000 livres en plus du toit paternel. La noce a lieu chez les Campagna. On a dû s'y rendre en chaloupe.

Charles et Marie-Madeleine ont eu 10 enfants:
- Jean-Baptiste: baptisé 14 février 1693 à St-François, décédé 7 septembre 1710
- Jacques: baptisé 4 septembre 1698, mariage 5 février 1731 avec Élise Morin à St-Thomas
de Montmagny, décédé 1760 à Montmagny.
- Charles: baptisé 2 janvier 1701, mariage 1733 Marguerite Lareau à Québec.
- Geneviève: baptisée 30 septembre 1702, mariage 1728 Noël Paquet à Charlesbourg.
- Michel: baptisé 16 janvier 1704, décédé en 1777.
- Simon: baptisé 25 octobre 1707, mariage 1739 Hélène Lepage, 2e mariage 1752 Marie-
Anne Pépin dit Lachance, décédé en 1780.
- Joseph: baptisé 25 janvier 1709m, mariage 1741 Madeleine Canac-Marquis à Ste-
Famille I.O., 19 enfants, décédé le 26 avril 1782.
- Marie: baptisée 1699, mariage 1717 Louis Gaulin à St-François I.O., décédée le 18
décembre 1749 St-François I.O.
- Marie-Françoise: baptisée 8 août 1713. décédée 9 août 1713 St-François I.O.
- Anne-Elisabeth: baptisée 26 juillet 1714, mariage 1738 Louis Vachon, décédée 1770.

Au printemps 1696 (contrat Notaire Rageot), Charles se met en société avec Michel Chartier. Ils louent une barque et achètent des marchandises à Québec et les vendent à Ste-Croix de Lotbinière. Ils font de bonnes affaires, car ils remboursent les 1600 livres empruntées, deux ans avant le temps fixé. 

Le 18 novembre 1697, Charles achète du Séminaire de Québec, un terrain de 40 pieds carrés, sur la rue Sault-au-Matelot dans la Basse-Ville de Québec, entre le Cap Diamant et la grève du fleuve et y fait construire une maison en maçonne (contrat par Notaire Rageot). Il y habitait lors de ses voyages. Il doit payer le terrain 300 livres à raison de 20 livres à la fois avant un an puis 20 sols de rente par an à la St-Rémy, sinon reprise du terrain. 

Charles vendit cette maison le 25 février 1712 à Charles Perthuis (contrat notaire La Cetière). Il lui vend aussi la terre, le tout pour 2000 livres. 

En 1701, Charles gagne un procès contre François Souvin.
Le 31 mars 1705, devant le notaire Jacob, Charles achète une autre terre de son voisin Robert Gaulin qui la vend pour son frère Antoine Gaulin, prêtre missionnaire en Acadie, lequel avait reçu cette terre en héritage de son père. La terre a 3 arpents de front et comprend aussi une habitation. Il doit payer 600 livres dont 325 à la signature et le reste payable dans deux ans, en outre 5 livres et 3 sols de rente seigneuriale chaque année et quelques livres et sols pour la construction du presbytère de la paroisse. Charles possède déjà une terre de 6 arpents de front. Il achète cette autre terre, car il avait cinq grands garçons avec lui et il voulait qu’ils s’établissent près de chez lui. Mais Charles fils va demeurer à Québec et à Montréal, Jacques va s’établir à Montmagny, Jean-Baptiste décède jeune, Simon devient commerçant. Donc c’est Joseph qui hérite de la grande terre de 9 arpents.

Le 16 mai 1707 (contrat notaire Jacob) Robert Gaulin remettait à Charles une quittance pour paiement complet.

Le 6 mars 1708, Charles achète (contrat notaire Génaple) l'Ile aux Rueaux (Rheaux) des Pères Jésuites. Charles l'avait visitée plusieurs fois. Charles doit payer 15 livres de rente annuelle et perpétuelle plus un sol de cens. Il doit aussi la cultiver et la mettre en valeur.

En 1709, Charles est nommé major de milice pour la paroisse St-François de l'Ile. 

Voici une preuve de son grand cœur. Lors du contrat de mariage avec Madeleine Blouin en 1692, son beau-père Emery Blouin avait promis 300 livres en 2 ans. Après 17 ans, pas d'argent reçu. Donc Charles peut intenter un procès contre son beau-père, mais un Père Récollet lui fait changer d'idée, Charles renonce à l'argent. (notaire Jacob, le 13 décembre 1709) Il lui prouve l'estime qu'il a pour lui et veut continuer la bonne union avec lui.

Le 9 février 1710 (contrat notaire Chambalon), Charles vend l'Ile aux Rueaux au Sieur Joseph Riverin, marchand bourgeois de Québec, pour le même prix qu'il l'avait payée. Mais Riverin meurt en 1717 et sa veuve, Michelle Mars, revend l'Ile à Charles pour le même prix. Charles devait lui fournir 10 cordes de bois de chauffage livrées à Québec (contrat notaire Rivet, le 7 mars 1718). Le mot Rueaux tient son origine du mot ancien de “ chenal ”. L’île couvre 35 hectares, au relief plat, de 4 km de long et 600 mètres de large. Elle servait de repère aux navigateurs.

Charles revend l'Ile le 22 octobre 1723 (contrat notaire Barbel) au sieur Charles Guillemin, coroner du Roi au Conseil Souverain de Québec. Guillemin doit payer 600 livres, plus la rente aux Jésuites et en plus Charles Campagna se réserve le droit de prendre, en une seule fois, le bois nécessaire pour faire 400 planches et 200 madriers de pin, 6 arbres de noyer et deux chênes. 

Le 24 octobre 1711 (notaire Chambalon), Charles vend à son beau-frère Gabriel Blouin, une terre de 4 arpents à St-Jean de l'Ile pour 300 livres. Blouin doit payer les rentes. 

Puis le 21 juin 1712, Charles se rend à Québec pour un procès qu'il intente contre les garçons de sa voisine. Voici les faits:

"Il y a eu samedy huict jours vers midy que estant allé promener dans le boys sur son habitation où il a une prairie close à environ huict à dix arpents, dans la profondeur du dit boys, il y rencontra Jacques Bilaudeau, fils de la dite complaignante, avec Joseph Plante et François Jahan, qui y gardaient leurs bestes, eux estant couchez dans la dite prairie, ils se levèrent entendant quil les touchait pour les mettre de hors, auxquels il dit que cela estait honteux de garder les bestes dans sa prairie, que le dit Bilaudeau luy répondit que ce n'estait pas grand chose et que ce n'estait pas dans son blez et que voyant quil luy respondait si mal il luy dit quil prendrait touttes les bestes et luy ferait payer les dommages, que sur ce le dit Bilaudeau tira un couteau quil avait pendu à son cou en faisant quelques pas pour aller sut luy et que ayant dans sa main un petit baston de la grosseur du petit doigt ou environ il le repoussa en luy donnant quelques coups sur les épaules, etc. Campagna gagne son procès.

Le 18 décembre 1723 (contrat notaire Dubreuil), Charles achète de François Travers, farinier de Québec, un terrain sur la rue St-Jean à Québec. Campagna doit payer aux Jésuites 18 livres de rente et un panier de morues vertes en plus de 100 livres pour la terre qui est adossée au Collège des Jésuites. 

Le 5 juillet 1724 (contrat notaire Barbel), Charles achète de Charles Davaine un terrain à la Rivière du Sud (Montmagny). Cette terre de quatre arpents de front va du fleuve jusqu'à la Rivière du Sud. Coût: 400 livres. Il donnera cette terre à son fils Jacques en 1726 mais celui-ci en prendra possession en 1731. Pourquoi pas avant ? Charles avait besoin de lui pour construire son bateau. Il y avait déjà à la maison Simon, Michel, Charles, Jacques et Joseph. 

La construction du bateau débuta en hiver de 1726. Son nom "Le Saint-François", capacité: 45 tonneaux, fonction: vente de marchandises entre Montréal et Québec, et passagers. 

En 1725, Charles est nommé major de milice pour toute l’Ile d’Orléans.

Le 9 juillet 1727 (notaire Dubreuil), Charles achète et doit payer 856 livres et 10 sols au sieur Jean-Baptiste Cardinet, marchand de Québec, pour les articles suivants: une grande voile et un fargue (350 livres), 200 livres de bressique (pois) à 5 sols la livre, 50 livres d'étoupe à 6 sols la livre, deux quintaux de clous à 60 livres le quintal, 50 pots de goudron à 20 sols chacun, 950 livres de cordage à 121 livres et 10 sols...

Campagna remet à Cardinet un billet de 121 livres et 10 sols. Charles promet de payer Cardinet lorsque le bateau serait en état de naviguer, qui sera dans un mois et demi de jour et date. Charles devait donner au sieur Cardinet les deux tiers des profits qu'il fera et ce à chaque voyage, jusqu'au paiement complet du compte. Charles devait l'informer de ses voyages. La famille assiste au baptême du bateau. Charles avait hypothéqué tous ses biens meubles et immeubles.

Les voyages se faisaient de Québec, de l’Ile d’Orléans à Ste-Croix de Lotbinière, Trois-Rivières, tous les villages le long du fleuve et à Montréal.

Il vogue sur le St-Laurent car on le signale à la Rivière Escoudée (aujourd’hui Ste-Croix de Lotbinière) en juillet 1728, et le St-François est inscrit dans les registres du Port de Montréal en septembre 1728. Le bateau fait 41 pieds de long.

Pour des raisons inconnues, Charles vend le bateau avec agrès et apparaux, ustensiles et chaloupes, (notaire Dubreuil) le 19 novembre 1728, aux sieurs Louis Lambert et Jacques Pinguet de Vaucourt pour 3500 livres dont la moitié comptant et le reste plus tard.

On dit que Campagna ne pouvait rencontrer ses obligations. Il avait dû hypothéquer sa terre et ses bâtiments. Il faut dire aussi que Charles avait 63 ans.

Puis il y a des noces. Charles marie sa fille Geneviève avec Antoine Rémillard (contrat notaire Gilles Rageot) habitant la seigneurie de St-Vallier. Mais le contrat est annulé. Trois ans après, le 10 juillet 1728, elle passe un autre contrat de mariage (notaire Dubreuil) avec Noël Paquet de Charlesbourg. Les Paquet donne la moitié d'une terre de 40 arpents de superficie et à leur décès: 2 boeufs, 2 vaches, 1 cheval et 2 cochons. Les Campagna donnent un lit, une paillasse-lit, plumes, 2 draps, un traversin, couverte de laine, robe de noces et 200 livres. Les nouveaux-mariés vont demeurer chez les Paquet pas très longtemps car le 10 mars 1729, Noël achète la maison de Charles Campagna située rue St-Jean à Québec. Ils y demeurent jusqu'en 1731, date où Charles reprend sa maison, faute de paiement. 

Le 20 juillet 1730, Charles apporte à Julien Boily dit La Grillade, maître boulanger de Québec, 36 quintaux ou 900 livres de farine pour lui faire faire des biscuits. Boily lui donne un reçu et lui dit que les biscuits seraient prêts dans quelques jours.

De temps en temps, Charles s'informait, mais ils n'étaient pas prêts. Après deux ans d'attente, Charles décide d'agir. Il se rend chez le huissier J. Meschin et les deux se rendent le 4 avril 1732 chez Boily. Meschin apportait une assignation à se présenter au Palais de Justice. Boily reconnaît avoir reçu la farine et se décide à faire les biscuits. Ils sont prêts le 22 avril 1732.

Le 7 avril 1731, devant le notaire Dubreuil, Charles Campagna louait une maison rue St-Jean à Québec. C’était la maison voisine de Noël Paquet, son gendre. On dit que dans la maison, il y a une chambre, une cuisine, grenier, cave et four à cuire. On ne dit pas si elle était en pierres ou en bois. La maison appartenait à Charles Devisse, venu de Londres et marié à Jeanne Savary. Charles devait payer 54 livres par année. Charles possédait une autre maison rue Saul-au-Matelot et un terrain voisin du collège des Jésuites.

En janvier 1733, Charles et ses fils se rendent chez Pierre Campagna à St-Augustin. Ils passent un acte de notaire chez le curé Pierre Auclair notaire. 
"C'est à sçavoir quil reconnaissait redevable à Jacque Belouin, son beau-frère de St-Jean I.O., la somme de 250 livres quil promet payer la somme de 100 écus ou 300 livres le plustot que faire se pourra en raison du plaisir quil luy a faict...

Le 5 novembre 1733, son fils Charles épouse Marguerite LaReaux. 

En 1731, Charles construit la maison à St-François I.O., maison qui existe encore. Puis les 24, 27 et 30 juillet 1734 (contrat notaire Barolet), Charles (66 ans) et Madeleine se retirent des affaires et prend un repos bien mérité et passent des donations avec leurs trois fils Michel, Joseph et Simon. Charles et Jacques sont déjà établis à Québec et Montmagny. Sa grande terre de 9 arpents est partagée en trois. Simon, non marié, demeurera avec ses parents dans la maison de St-François. Joseph vend sa part car il habite à Ste-Famille avec son épouse. Les trois fils devaient en retour fournir chaque année 30 minots de blé, nourrir vache, fournir un porc gras, livrer 5 cordes de bois de chauffage dont 2 de bois franc et trois de sapin, leur donner chaque printemps 1 ½ journée de labourage et hersage, 12 jours de travail pour la maison, les mener à la messe chaque dimanche (l’été en canot, l'hiver en voiture), de leur faire dire après leur mort, 6 messes basses de requiem et un service à la paroisse de St-François, de payer à leur soeur Elisabeth la somme de 90 livres en 3 ans au cas où elle se marierait, etc...Michel devait aller faire moudre son grain au moulin du seigneur.

Ils vécurent heureux sur leur terre. Ils vont rendre visite à leur fils Jacques à Montmagny, à leur fille à Québec rue St-Jean et visitent de vieux amis.

Mais durant l'été de 1737, Charles est atteint d'une grave maladie, puis entouré de sa famille, il rend l'âme le 27 juillet 1737, à 68 ans à St-François de l'Ile. 
"Le vingt-huict juillet mil sept cent trente sept par nous prêtre soussigné a esté inhumé Charles Campagna décédé le jour précédent âgé d'environ soixante-huict ans après avoir reçu les sacrements de l'Eglise." Alexandre Cloutier, prêtre curé.

Son épouse Madeleine Blouin continua à demeurer avec ses garçons à St-François de l'Ile. Elle survécut 18 ans à son époux. Elle meurt le 2 septembre 1755, à l'âge de 85 ans.
"Ce douzième jour de septembre mil sept cent cinquante cinq par nous prêtre curé a esté inhumé Marie Blouin, veuve de Charles Campagna, décédée le jour précédent âgée d'environ quatre-vingt-cinq ans après avoir reçu les derniers sacrements."